Jeudi 27 novembre avait lieu le groupe de travail concernant le bilan du mouvement départemental 2025.
Le SNUDI-FO y était présent et voici le compte rendu de ce GT.
Plus de participants et moins de satisfaction
Le nombre de participants au mouvement départemental a augmenté par rapport à l’année dernière (561 participants cette année contre 523 en 2024). Cependant, lorsque l’on regarde l’évolution du mouvement depuis 2019, en réalité moins de personnels sont mutés dans le cadre de ces opérations (on passe de 63% en 2019 à 43% en 2025).
Ainsi, sur les 561 participants, 276 ont retrouvé leur poste (ce sont donc des participants « non-obligatoires » qui n’ont pas obtenu satisfaction), soit près de la moitié des agents désirant changer de poste !
Pour FO c’est une aberration, la mobilité professionnelle fait partie des critères de bien-être au travail et doit pouvoir être choisie, surtout en milieu et fin de carrière !
Des circonscriptions « bloquées » en Vendée
Au regard du barème minimal d’affectation par circonscription, ce sont à nouveau Montaigu, Littoral Centre et Roche Sud cette année, qui sont les plus difficiles à obtenir. En effet, la périphérie du 44 et du 49 ainsi que la côte vendéenne, expliquent leur attractivité.
L’administration précise bien que la majorité des postes obtenu au barème minimal sont des postes de TD et TR, cependant les organisations syndicales réclament depuis plusieurs GT déjà, d’obtenir le détail de barème par type de poste obtenu, pour l’instant en vain.
Voici le détail par circonscription en Vendée :
- Aizenay-Challans : 12 postes obtenus – barème minimal 8
- Bocage-Est : 17 postes obtenus – barème minimal 0.0
- Fontenay : 32 postes obtenus – barème minimal 0.0
- Haut-Bocage : 3 postes obtenus – barème minimal 8.0
- Littoral centre : 7 postes obtenus – barème minimal 28.00
- Littoral nord et îles : 15 postes obtenus – barème minimal 0.0
- Montaigu : 4 postes obtenus – barème minimal 79.997
- Roche Nord : 7 postes obtenus – barème minimal 3.0
- Roche Sud : 14 postes obtenus – barème minimal 28.0
- Sud-Ouest et littoral : 21 postes obtenus – barème minimal 6.0
Un mouvement parallèle avec les Postes à profil
Depuis plusieurs années, le mouvement parallèle des « Poste à profil » s’est invité à la table des mutations, dans une complète opacité. S’il est vrai que la liste des poste POP est disponible dans la circulaire de mouvement, les critères de départage des candidats eux ne le sont pas !
Le SNUDI-FO est donc intervenu au GT pour demander un éclaircissement sur ce mouvement parallèle (nombre de candidatures, critères de départage des candidats à qualifications égales…). On est en effet en droit de se demander pourquoi le mouvement est de plus en plus opaque depuis la loi de 2019 (Loi Dussopt) et la fin des CAPD et de constater que [cette opacité est accentuée par la multiplication des postes à profil, dont l’attribution semble souvent s’apparenter à des passe-droits, tellement elle suscite l’incompréhension. Personne ne sait qui doit avoir un entretien, quels critères sont utilisés, quand au final, pour un parcours semblable, c’est parfois l’enseignant avec le moins d’ancienneté qui obtient le poste] (cf lettre ouverte à l’initiative d’enseignants en Mayenne).
La réponse du Secrétaire Général fut celle-ci « Il y a des entretiens mis en place pour ce type de recrutement et nous n’avons pas à justifier des critères ou de la tenue de ces entretiens » et de l’IEN adjointe au 1er degré « Je refuse de croire que l’on pourrait penser que l’administration n’est pas objective »… la fin de la transparence depuis plusieurs années au sein du système administratif de l’EN nous laissera le droit d’en douter.
Un barème toujours plus inégalitaire
Comme toutes les organisations syndicales, le SNUDI-FO 85 continue de dénoncer les disparités grandissantes dans le barème du mouvement départemental.
Alors que l’ancienneté en tant que fonctionnaire de l’EN rapporte 1 point par an aux agents et que l’ancienneté dans le poste en rapporte 2 points par an (au bout de 3 ans sur le même poste à titre definitif), puis 10 points par tranche de 5 ans, il devient donc impossible pour les collègues de bouger dans ce mouvement sclérosé.
A titre d’exemple : Xxx est fonctionnaire de l’EN depuis 30 ans. Xxx a obtenu son poste à titre définitif il y a 17 ans. Son barème minimal sera donc le suivant : 30×1 + 14×2 + 10×2 = 78 points.
Xxx est donc en « rivalité » avec des agents pouvant bénéficier des priorités légales comme le rapprochement de conjoint et la présence d’1 enfant, élevant le barème à 200 points ! Les OS ont dénoncées cette grande disparité et le caractère discriminatoire notamment de la bonification pour rapprochement de conjoint et présence d’enfant.
Cependant, une discussion a été ouverte quand à une possible bonification pour les postes de Titulaires Départementaux (TD). Les arguments pour cette bonification sont les suivants :
- les affectations tardives (mi-juillet) qui ne permettent pas toujours de lien avec le PE complété et de vraie déconnexion
- le non-respect, dans certaines circonscriptions, de la continuité pédagogique
- une charge de travail accentuée : en plus des 108h à répartir sur les différentes écoles d’intervention, s’ajoutent : la multiplicité des niveaux augmentant les temps de préparation, des fonctionnements différents auxquels il faut s’adapter…
Le secrétaire général a entendu ces arguments et une possible bonification pourrait donc être mise en place pour le mouvement 2026. A la manière des enseignants en RPI, dont le critère d’isolement a notamment permis une bonification, les TD pourraient donc être bonifiés à hauteur de 90 points au bout de 3 ans d’ancienneté sur le poste, 30 points supplémentaires par an, dans la limite de 150 points (ne pouvant pas dépasser les priorités légales). Cette bonification serait rétroactive, ainsi les TD titulaires depuis 2019 pourraient avoir un barème minimal de 150 points pour le prochain mouvement.
Cette proposition vise notamment à fluidifier le mouvement.